TEMATICE

Et ces défis sont nombreux :

• La fracture numérique

Portée par la fracture sociale, la fracture numérique est un des dangers qui guette la société française. L’équipement en ordinateurs et services de télécommunications dépend fortement des possibilités financières de chaque famille. Cette réalité handicape notamment les enfants scolarisés, à l’heure où les expérimentations de  » cartables numériques  » se développent et où le ministère de l’Éducation souhaite généraliser les  » carnets de correspondance virtuel « , déjà testés par plusieurs collèges.

Elle est renforcée par les écarts constatés au niveau géographique comme en témoigne le dernier rapport publié par l’ORTEL* (Observatoire régional des Télécommunications). Ainsi une enquête menée sur le déploiement du  » haut-débit  » en France permet de constater qu’à la fin 2002, si 74% de la population se trouve dans une commune couverte partiellement ou totalement par l’un des services d’accès haut-débit (DSL, Câble Internet, BLR, Fibre…), cette population est concentrée sur seulement 21% du territoire. Près de 9.000 communes disposent ainsi aujourd’hui d’un accès haut-débit. Les 15 millions de français (26%) ne disposant d’aucune couverture habitent 12 à 15 % du territoire français. Il faudrait donc au moins doubler la surface actuellement couverte pour atteindre un objectif de couverture quasi total de la population. Ce qui implique un coût d’investissement très élevé car la dispersion de la population concernée est beaucoup plus étendue. La problématique de l’aménagement numérique du territoire nationale ne peut donc rester du seul ressort des opérateurs de télécommunications et impose une redistribution des rôles entre l’État, les collectivités locales et les opérateurs.

Selon les dernières statistiques publiées par le ministère de l’Education Nationale, des différences persistent selon les niveaux des établissements scolaires.

En matière de pénétration Internet, l’état des lieux est encore plus tranché. Tous les lycées et collèges devraient être reliés au Net d’ici la fin de l’année. En revanche, dans les écoles primaires et les maternelles, les taux d’accès Internet retombent respectivement à 30% et à 14%.