Sous ce titre volontairement ambigu, se cachent deux opinions en apparence opposées mais finalement pas si radicalement différentes.
“Comment s’en passer ” à l’école ?
signe d’abord le caractère indispensable d’un accessoire pour les enseignants qui utilisent le vidéoprojecteur. Le pilotage à distance de l’ordinateur (typiquement depuis la surface de projection), libère l’enseignant de la position cachée derrière l’écran et le clavier en fond sonore sur l’image ; position dite de « la voix désincarnée ». Reste tout de même l’inconvénient majeur du prix de la chose qui réserve pratiquement l’équipement de l’établissement à l’obtention d’une subvention spécifique.
“Comment s’en passer ?” signe aussi la position des oubliés, de ceux qui n’ont pas la chance d’en avoir un à disposition dans la classe et qui aimeraient bien, quand même, eux aussi, disposer du bel outil.
S’il paraît clair qu’en matière d’enseignement à la maternelle ou d’enseignement de la géométrie dynamique, les solutions alternes ne pourront avoir que la pâle figure d’un ersatz ; à l’École, au Collège, au Lycée, voire même en formation des maîtres, il n’apparaît pas si évident que la position figée debout au tableau représente toujours la meilleure façon d’enseigner.
Ce constat, fondamental, tout le monde le fait, y compris les constructeurs (Calcomp, Promethean…) qui fournissent des tablettes sans fil avec leurs surfaces de projection. Celles-ci ne sont jamais que des tablettes graphiques géantes sur lesquelles les images sont projetées.
le Tableau Blanc Interactif est-il vraiment indispensable ?
qu’est-il finalement si ce n’est une grosse tablette graphique accompagnée par un logiciel, un ordinateur et un vidéo-projecteur ? Du reste le TBI n’est finalement qu’une option puisqu’on peut parfaitement utiliser les logiciels fournis avec la seule tablette en projetant sur un écran ordinaire, voire sur un mur blanc.
De quoi un établissement a-t-il besoin pour s’équiper d’un TBI, sans TBI et donc sans le coût d’un TBI ? D’un vidéoprojecteur (il en faudrait un de toute manière), d’une tablette sans fil et d’un logiciel pour les applications pédagogiques. Le coût approximatif en matériel (projecteur + tablette) se situe aujourd’hui (Octobre 2006) entre 530 et 800 € en boutique parisienne (hors ordinateur). Reste le logiciel, mais le logiciel n’est que du logiciel. Si aujourd’hui « TNI » semble seul sur le créneau du freeware pédagogique de pilotage, nul doute qu’il ne le restera pas longtemps et que d’autres enseignants en possession d’une tablette graphique se lanceront dans la réalisation du produit avec lequel ils auraient envie d’enseigner et qu’ils le feront partager à d’autres.