Suite de notre dossier sur l’intégration des TIC à l’école
- Les usages pédagogiques
Si l’équipement informatique des écoles croit progressivement, il ne faut pas oublier que seuls les usages réels qui en sont faits sont importants. Les usages pédagogiques des ordinateurs connectés en classe restent encore trop faibles. Il manque d’ailleurs les outils d’évaluation pour mesurer concrètement l’utilisation des outils.
Les TIC doivent être intégrées au cœur de l’enseignement dispensé non comme une nouvelle discipline, isolée, mais bien comme un nouvel outil, fondamental et transversal, comme l’est le livre. Cette dynamique passe par la réflexion sur les pratiques pédagogiques, la créativité et l’expérimentation, l’adoption des approches et des outils. Or les enseignants, concernés en premier lieu, doivent pour cela être formés et accompagner les transformations de leur métier.
- Les ressources multimédia
Les contenus pédagogique multimédia ont jusqu’à maintenant été conçus de manière éparpillée. Aussi ne présentent-ils pas toujours une réelle pertinence pédagogique. Bien plus, l’offre est essentiellement confiée au secteur marchand des TIC. Le rôle et les responsabilités des entreprises deviennent de plus en plus importants car aux logiciels et contenus de formation qu’elles conçoivent sont de plus en plus souvent associés des ‘approches pédagogiques’, des modèles d’éducation implicites. Le consortium ELIG regroupant 15 grandes entreprises du secteur, qui a été officiellement désigné par la Commission Européenne pour l’aider dans la réalisation des objectifs du plan d’action e-learning n’est qu’un exemple supplémentaire de l’influence de la sphère économique sur les évolutions des modes éducatifs. Face à cette situation se posent de nombreuses questions sur lesquelles doit se positionner l’État, qu’elles touchent à la conception et à la diffusion de contenu et d’outils libres ou aux droits d’auteur.
- Les défauts d’organisation
De multiples projets ont été mis en œuvre qui ont notamment permis l’expression des bonnes pratiques. Toutefois, ces initiatives se sont développées de manière peu structurée. Pour sortir de l’expérimentation et passer désormais à une phase rapide et continue de généralisation, il faut privilégier un pilotage d’ensemble et une démarche organisée fondés sur une politique nationale, qui s’adresse à chaque établissement. L’évaluation de cette politique sera un des éléments essentiels de succès.