Quand vous voyez toute la polémique que peut générer en France l’idée même de partenariat public/privé entre Université et entreprises, je vous trouve d’un optimisme rare. C’est encourageant de la part d’un professeur…
Les Français ont bien du mal à se faire à l’idée qu’il y a un réel enjeu de compétition mondiale que ce soit économiquement, politiquement ou dans l’enseignement.
Résultat, une partie de nos meilleurs diplômés travaillent… chez vous, au Canada, aux USA, en Suisse, en Allemagne, au Royaume Uni et j’en passe.
Ces fonds sont une belle avancée et ces énormes « mastodontes », un moyen comme un autre de remonter dans les classements (même si c’est un peu l’arbre qui masque la forêt). Mais je ne pense pas que vous me contredirez si je vous dis que c’est loin d’être assez. Pour revenir à niveau il faudrait, au minimum, multiplier par 2 les crédits accordés à la recherche universitaire, revoir les conditions d’engagement voir de rémunérations des intervenants pour attirer des pointures avec une expérience professionnelle et pas seulement de chercheur, intégrer plus de cursus en anglais et la liste est longue.
Autant de choses qui me paraissent difficile tant les Conseils d’administrations des Universités françaises sont bloqués, la dichotomie entre « Grandes Ecoles » et universités trop forte, et la possibilité de lancer de grands travaux de réformes faible.
Et pourtant, il existe des modèles alternatifs au modèle français ou au modèle anglo-saxon que mes compatriotes se plaisent à trainer dans la boue. Un petit tour du coté du système universitaire Suisse devrait en faire réfléchir certains… Tout en restant public et abordable les universités Suisses sont pour la plupart de renommée mondiale…